Jouer en performance

Un billet rapide pour un gros travail tout juste fini : avec l'aide (pas si) secrète de Valentin, Eugénie et moi avons écrit deux articles sur le jeu en performance, a.k.a. notre kif rôliste ultime. Il s'agit d'une pratique où l'on voit le jeu de rôle comme une performance artistique - dont nous restons les seul.e.s spectateur.ice.s ! - et où on le prend en compte dans notre jeu, en donnant à chaque action une valeur performative. Ce que nous disons au sujet de la fiction, mais aussi comment nous le disons, quelle est notre posture, quels commentaires méta nous faisons... bon, bref, tout est là :
> Jouer en performance 1 : Tentative de définition
> Jouer en performance 2 : Ce qui nous fait vibrer

[EDIT 14/03/19. La Cellule a fait un podcast sur le jeu en performance, qui se base notamment sur les articles ci-dessus.]

Dans mon parcours, ces deux articles sont un cap très important. Ils mettent enfin des mots sur une pratique qui est la mienne depuis longtemps mais que je ne retrouvais que très imparfaitement dans des termes comme jeu en mode auteur, jeu en surplomb, jeu esthétique, et il y a une satisfaction toute particulière à enfin théoriser ce plaisir de jeu qui était le mien et celui de plusieurs joueur.se.s autour de moi, à commencer par Eugénie.

La conclusion du second article augure aussi toutes sortes de réjouissances, qui me font un peu peur et me galvanisent à la fois. C'est que notre jeu en performance a des allures de manifeste, un mot qui a une résonance toute particulière. Cette grande pierre qu'est le jeu en performance ressemble de moins en moins à un aboutissement et de plus en plus à une fondation, qui donne envie d'élargir le cadre et de construire une théorie basée sur la joueuse, qui agrégerait beaucoup de ce qui se dit et se fait actuellement près des Courants alternatifs.

Et c'est une perspective assez vertigineuse. Stay tuned.